dimanche 22 janvier 2012

Paris dégringole pour les startups


Finaventures a compilé les données des grandes villes du monde et a procédé au classement des 10 meilleures villes pour lancer sa startup tech. Nous avons effectué ce classement en prenant en compte les critères suivants: a/ Disponibilité des compétences ("Oui, tout se joue sur l'équipe fondatrice"), b/ Disponibilité des infrastructures nécessaires (Incubateurs, IT), c/ Disponibilité de capital risque et de business angels ("Oui, ce petit facteur), d/ Environnement juridique (droit du travail, droit commercial, fiscalité), e/ Esprit entrepreneurial ("qu'il soit encouragé de quitter un emploi stable pour se lancer dans l'aventure de la création de sa propre boite").


Les 10 meilleures villes pour lancer sa startup:

  1. Palo Alto (Silicon Valley)
  2. Los Angeles (Silicon Beach / SoCal)
  3. Boston (Route 128 corridor)
  4. London (Silicon Roundabout)
  5. New York (Silicon Alley)
  6. Dublin ("2012 City of Science")
  7. Munich
  8. Vancouver
  9. Paris [version en anglais]
  10. Amman [lire l'article sur Bloomberg]

Les 5 challengers

  1. Madrid 
  2. Buenos Aires
  3. Toronto 
  4. Helsinki 
  5. Dubai

Paris ne cesse de dégringoler dans ce classement. En cinq ans elle est passée de 5e à 9e:

Bien que Paris s'est extrêmement bien améliorée en termes de talent (a) avec plus de jeunes diplômés qui lancent leurs startups, que la ville de Paris a fait et continue de faire des efforts colossaux en termes d'infrastructure et de mise en place d'incubateurs (b), mais les 2 facteurs critiques les PLUS importants continuent de baisser d'année en année. Ils sont la disponibilité du capital (c) et  l'environnement juridique (d)


En effet, après l'hécatombe des FCPI et FCPR dans années 2000, la plupart des fonds de venture à Paris ne misent maintenant que sur des startup matures. Il y a un vrai gap dans la chaine de financement entre les business angels et le séries B. Le vrai booste d'une startup arrive avec le premier tour institutionnel, c'est-à-dire le series A. 

Nombre d'entre elles s'adressent aux fonds régionaux financés par le fonds numérique, mais ceux-ci demeurent très administratifs dans leur approche et n'apportent aucune valeur ajoutée à l'entrepreneur. 

Il y a en a de plus en plus qui se réincorporent facilement au Delaware et déménagent maintenant en Californie pour lever ce premier tour de quelques millions de dollars. La rapidité de décision des VCs californiens et la facilité de l'environnement juridique sont devenus bien trop alléchants dans ce monde de nouvelle proximité.



sources: nvca, evca, pwc, mercer, un, imf, gem
Remerciements à toute l’équipe Finaventures et à nos stagiaires.